Devriez-vous investir dans le crowdfunding immobilier ?

ParLucas Sanchez

Devriez-vous investir dans le crowdfunding immobilier ?

Derrière ce terme en apparence barbare pour les néophytes se cache en fait une pratique en vogue. Le crowdfunding immobilier proposé sur des plateformes spécialisées (comme celle-ci) permet à de nombreux investisseurs de faire travailler leurs économies avec efficacité et à moindre risque. Focus sur un mode de finance alternatif qui s’est installé pour durer.

A la source du phénomène : d’où vient le financement participatif ?

La première manifestation internationale du financement participatif remonte à la création de la Statue de la Liberté. Ce projet destiné à sceller l’amitié entre les Etats-Unis et la nation française a effectivement fait l’objet de plusieurs levées de fonds.

Plus récemment, ce sont des portails spécialisés comme My Major Company ou Kickstarter qui ont fait parler d’eux dans la sphère créative. Musiciens, chanteurs, réalisateurs et autres concepteurs vidéoludiques s’appuient sur la pratique du don contre don afin de mettre en place leurs projets par le biais de ces plateformes.

En échange de la somme investie, les participants peuvent recevoir un exemplaire de l’album, du DVD ou du jeu vidéo une fois ces derniers produits.

Devant un tel succès, la sphère entrepreneuriale s’est progressivement emparée du phénomène, donnant naissance au crowdequity et au crowdlending pour la création et le développement d’entreprises. Ici, le principe permet aux contributeurs de tirer parti d’une fraction des bénéfices réalisés par la société, une fois celle-ci placée sur les rails du succès.

Comment fonctionne le crowdfunding immobilier ?

Ces modes de finance alternatifs ont également fini par toucher le monde du logement. Avec le crowdfunding immobilier, il est moins question de s’affranchir des finances bancaires que de compléter ces dernières afin d’en tirer le meilleur parti.

Autrement dit, des particuliers fournissent une certaine somme d’argent à la plateforme spécialisée. Ce montant est ensuite transmis à un promoteur, qui peut ainsi réaliser un projet de construction immobilière. Les habitations terminées sont alors vendues, dont la moitié avant la fin de leur construction.

Cette commercialisation à l’avance finance environ 40% des projets de crowdfunding immobilier classiques. Les banques fournissent généralement une somme de proportion équivalente. Demeurent alors 20% qui doivent être approvisionnés par l’apport personnel du promoteur.

A ce titre, le financement participatif intervient comme une solution de complément indispensable, car les crédits ont tendance à se resserrer. C’est aussi un moyen pour le promoteur de réduire le taux d’intérêt de son emprunt.

Les profits tirés des ventes sont répartis entre les différents contributeurs, à hauteur de leur participation respective.Le concept peut également s’étendre à des biens locatifs.

Un point sur les risques et la rentabilité

N’importe qui peut s’adonner au crowdfunding immobilier, généralement à partir de 1 000 euros. Petits épargnants et gros investisseurs ont donc les moyens d’y trouver leur compte. D’autant que contrairement à des placements en Bourse, les risques sont moindres. Un promoteur dispose déjà du permis de construire avant de démarrer une levée de fonds, les chantiers sont donc sûrs de démarrer.

Par ailleurs, il est beaucoup plus aisé de prévoir l’éventuelle faillite d’un prestataire que d’anticiper les fluctuations boursières, parfois instables voire erratiques. Cette pratique s’avère encore plus attractive lorsqu’on en vient au rendement qu’on peut en espérer : les pourcentages peuvent s’élever de 8 à 12%.

En d’autres termes dans le secteur du logement, le financement participatif offre une rentabilité similaire à celle des marchés de capitaux, pour des risques bien moindres à condition de respecter les bonnes pratiques. C’est donc tout naturellement que de plus en plus d’investisseurs se penchent sur cette solution et finissent par l’adopter.

D’aucuns pourraient penser qu’il s’agit là d’un effet de mode passager. Pour l’heure, tous les chiffres semblent pourtant indiquer le contraire : entre 2015 et 2016, les sommes investies ont été multipliées par deux. De quoi laisser songeur…

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Lucas Sanchez